Manga Harlequin: récit d'une expérience...
Et bien oui, j’ai osé tenter l’expérience des mangas Harlequin. Comme je suis encore là pour témoigner de ma lecture, j’y ai donc survécu. ^__^
Trêve de plaisanterie.
Harlequin, collection spécialisée dans les histoires d’amour à l’eau de rose (très, mais alors très très concentrée), a donc élargi son catalogue en offrant toujours les mêmes scénarii mais avec un support en image.
Pour entrer plus dans le détail, trois one-shots sont, à ce jour, parus :
Dans Amoureuse d’un chirurgien, Eugénia, infirmière dévouée, déjà fiancée à un docteur sans envergure, éprouve des sentiments bien plus enflammés pour son chef de service, un chirurgien très réputé. Celui-ci est aussi engagé auprès d'une autre.
Dans Passion à Venise, Suzi est la secrétaire d’un acteur célèbre à l’apogée de sa carrière, coureur de jupon notoire. Sa fiancée du moment lui ayant posé un lapin le jour de la première de son dernier film, il demande à Suzi de l’accompagner à ces festivités. La presse people voit là le début d’une nouvelle aventure. La supercherie qui ne devait durer qu’une soirée, va devoir s’allonger dans la durée. Un mensonge bien pénible car Suzi est bel et bien amoureuse de cette star qui semble ne rien ressentir pour elle. Hélas...
Dans Le piège de la vengeance, Luke, amoureux éconduit, a décidé de tout faire pour ruiner celle qui lui a brisé le cœur : Eve. Leur rupture a pourtant été tout aussi douloureuse pour elle, alors pourquoi un tel gâchis ?
Toutes sur le même modèle, les trames accumulent cliché sur cliché. En même temps, avec Harlequin, on sait à quoi s’en tenir. Pour la surprise, l’aventure, le grand frisson, il faut aller ailleurs.
Les personnages sont ainsi tous beaux, jeunes, et riches de valeur au sens moral et/ou pécuniaire, et excellents dans leurs domaines.
Les héroïnes cachent leurs sentiments, leur prince charmant n’étant pas aussi propre et lisse que ceux décrits dans les contes pour enfant. Elles livrent un combat entre ce que leur dictent leur cœur et leur raison. De ces deux voix laquelle va triompher ?
De leurs côtés, ces messieurs se révèlent sensibles et sont eux aussi à la recherche de l’Amour avec un grand « A » (si ! si !). Souvent victimes de leurs situations : trop riches, trop célèbres, il ne veulent pas être de simples tiroirs-caisses ou faire valoir (les pauvres, on les plaindrait presque), ils taisent donc eux aussi leurs sentiments par peur ou déni.
Vous ajoutez en plus quelques méchants coups du sort : accident, entourage manipulateur, secret de famille bien gardé et vous aurez l’essentiel.
L’originalité n’est pas non plus à trouver au niveau des dialogues, dignes des romans photo, phrases insipides et niaises pour rester dans l’ambiance.
Concernant le graphisme, s’il n’est pas exceptionnel, il n’est pas moche non plus. Deux mangaka se sont prêtées à l’exercice : Kei Kohsaki pour Passion à Venise et Le piège de la vengeance (œuvres du même auteur : Lucy Gordon). Koyano Saeki, elle, a usé de son talent pour Amoureuse d’un chirurgien, écrit par Betty Neels. Leurs styles se ressemblent assez : visages anguleux pour ne pas dire triangulaires, nez pointus, corps bien proportionnés, décors détaillés.
A noter cependant que le rendu est meilleur pour Kei Kohsaki. Elle réussit à donner de l’expressivité à ses personnages grâce à des jeux de regards bien travaillés. Elle fait également un effort au niveau des tenues et de la coiffure de ses personnages, plus mode, plus volume que les sages et plates choucroutes de Amoureuse d’un chirugien.
Enfin pour le prix tout à fait abordable: 3,95 euros (une histoire par ouvrage) et 4,95 euros (deux histoires dans le même ouvrage), le travail d’édition est correct. L’encre mauve a de quoi surprendre mais on s’y fait très vite. Le petit format ne gène en rien la lecture. Le papier est moyen, la tranche solide.
Un petit bémol cependant pour le volume plus épais (celui qui contient les 2 histoires). Sa lecture et donc les différentes manipulations que cela implique, entraînent immanquablement d’horribles pliures sur la tranche extérieure de l’ouvrage.
La recette de ces scénarii convenus avec moult stéréotypes et retournements de situation prévisibles, est bien éprouvée mais le pire c’est que ça marche. Quand on commence une histoire Harlequin, on ne la lâche plus jusqu’à la fin. Lecture rapide à digestion instantanée qu’importe. Je ne pense pas réitérer l’expérience mais comme pour tout, il faut au moins l’avoir vécue une fois.
Supersab
Trêve de plaisanterie.
Harlequin, collection spécialisée dans les histoires d’amour à l’eau de rose (très, mais alors très très concentrée), a donc élargi son catalogue en offrant toujours les mêmes scénarii mais avec un support en image.
Pour entrer plus dans le détail, trois one-shots sont, à ce jour, parus :
Dans Amoureuse d’un chirurgien, Eugénia, infirmière dévouée, déjà fiancée à un docteur sans envergure, éprouve des sentiments bien plus enflammés pour son chef de service, un chirurgien très réputé. Celui-ci est aussi engagé auprès d'une autre.
Dans Passion à Venise, Suzi est la secrétaire d’un acteur célèbre à l’apogée de sa carrière, coureur de jupon notoire. Sa fiancée du moment lui ayant posé un lapin le jour de la première de son dernier film, il demande à Suzi de l’accompagner à ces festivités. La presse people voit là le début d’une nouvelle aventure. La supercherie qui ne devait durer qu’une soirée, va devoir s’allonger dans la durée. Un mensonge bien pénible car Suzi est bel et bien amoureuse de cette star qui semble ne rien ressentir pour elle. Hélas...
Dans Le piège de la vengeance, Luke, amoureux éconduit, a décidé de tout faire pour ruiner celle qui lui a brisé le cœur : Eve. Leur rupture a pourtant été tout aussi douloureuse pour elle, alors pourquoi un tel gâchis ?
Toutes sur le même modèle, les trames accumulent cliché sur cliché. En même temps, avec Harlequin, on sait à quoi s’en tenir. Pour la surprise, l’aventure, le grand frisson, il faut aller ailleurs.
Les personnages sont ainsi tous beaux, jeunes, et riches de valeur au sens moral et/ou pécuniaire, et excellents dans leurs domaines.
Les héroïnes cachent leurs sentiments, leur prince charmant n’étant pas aussi propre et lisse que ceux décrits dans les contes pour enfant. Elles livrent un combat entre ce que leur dictent leur cœur et leur raison. De ces deux voix laquelle va triompher ?
De leurs côtés, ces messieurs se révèlent sensibles et sont eux aussi à la recherche de l’Amour avec un grand « A » (si ! si !). Souvent victimes de leurs situations : trop riches, trop célèbres, il ne veulent pas être de simples tiroirs-caisses ou faire valoir (les pauvres, on les plaindrait presque), ils taisent donc eux aussi leurs sentiments par peur ou déni.
Vous ajoutez en plus quelques méchants coups du sort : accident, entourage manipulateur, secret de famille bien gardé et vous aurez l’essentiel.
L’originalité n’est pas non plus à trouver au niveau des dialogues, dignes des romans photo, phrases insipides et niaises pour rester dans l’ambiance.
Concernant le graphisme, s’il n’est pas exceptionnel, il n’est pas moche non plus. Deux mangaka se sont prêtées à l’exercice : Kei Kohsaki pour Passion à Venise et Le piège de la vengeance (œuvres du même auteur : Lucy Gordon). Koyano Saeki, elle, a usé de son talent pour Amoureuse d’un chirurgien, écrit par Betty Neels. Leurs styles se ressemblent assez : visages anguleux pour ne pas dire triangulaires, nez pointus, corps bien proportionnés, décors détaillés.
A noter cependant que le rendu est meilleur pour Kei Kohsaki. Elle réussit à donner de l’expressivité à ses personnages grâce à des jeux de regards bien travaillés. Elle fait également un effort au niveau des tenues et de la coiffure de ses personnages, plus mode, plus volume que les sages et plates choucroutes de Amoureuse d’un chirugien.
Enfin pour le prix tout à fait abordable: 3,95 euros (une histoire par ouvrage) et 4,95 euros (deux histoires dans le même ouvrage), le travail d’édition est correct. L’encre mauve a de quoi surprendre mais on s’y fait très vite. Le petit format ne gène en rien la lecture. Le papier est moyen, la tranche solide.
Un petit bémol cependant pour le volume plus épais (celui qui contient les 2 histoires). Sa lecture et donc les différentes manipulations que cela implique, entraînent immanquablement d’horribles pliures sur la tranche extérieure de l’ouvrage.
La recette de ces scénarii convenus avec moult stéréotypes et retournements de situation prévisibles, est bien éprouvée mais le pire c’est que ça marche. Quand on commence une histoire Harlequin, on ne la lâche plus jusqu’à la fin. Lecture rapide à digestion instantanée qu’importe. Je ne pense pas réitérer l’expérience mais comme pour tout, il faut au moins l’avoir vécue une fois.
Supersab